lundi 24 juin 2019

AIDES-SOIGNANT.E.S ET AUXILIAIRES DE PUÉRICULTURE - DES DIPLÔMES ET UNE RÉMUNÉRATION À REVALORISER !

La CFDT Santé-Sociaux revendique depuis 2013 la refonte du diplôme d’aide-soignant.e afin de tenir compte de la réalité du terrain.
Les actes pratiqués ne sont plus les mêmes et les compétences progressent. Pour autant, le travail réel n’est reconnu ni par le diplôme ni par la rémunération.
salaire remuneration
Le chantier qui s’ouvre sur les métiers du grand âge est une opportunité pour revaloriser les aides-soignant.e.s en catégorie B dans le public, et pour une équivalence de niveau IV dans le privé. Une prime est insuffisante : variable par définition, elle n’entre pas en ligne de compte pour la retraite.
La CFDT Santé-Sociaux chiffre sa proposition à environ 21 millions d’euros pour 300 000 aides-soignant.e.s dans le public (intégration d’une prime), à 158 millions d’euros dans le champ associatif et à 100 millions pour le secteur lucratif.
Les auxiliaires de puériculture doivent aussi être revalorisés sur le même mode.
La place et le rôle des agent.e.s de service doivent aussi être reconsidérés. Pour la CFDT Santé-Sociaux, les métiers et parcours professionnels doivent faire l’objet d’une cohérence d’ensemble, permettant l’accès aux professionnel.le.s les moins diplômés, en lien avec la source d’emploisque représente notre secteur.
C’est aujourd’hui qu’il faut être courageux et ambitieux, au regard du nombre de salarié.e.s concernés et de l’importance des besoins de la population.
La CFDT Santé-Sociaux est prête à négocier des mesures fortes et concrètes pour répondre aux problèmes d’attractivité et de recrutement, dans l’intérêt des salarié.e.s et des usagers.

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jeudi 20 juin 2019

URGENCES - LA CFDT DÉNONCE LA DÉSORGANISATION CHRONIQUE DE L’OFFRE DE SOINS

Les services des urgences cristallisent l’ampleur de la désorganisation de l’offre de soins.
Pour la CFDT Santé-Sociaux, le mouvement de grève qui les traverse n’illustre que la partie émergée de l’iceberg. Selon les établissements, la situation peut varier mais la souffrance est bien réelle et doit être entendue.
conditions de travail
Les fermetures de lits, les difficultés d’accès aux soins et les personnels en sous-effectifs sont les ingrédients d’un cocktail d’autant plus explosif que les besoins des patients sont plus pressants.
Dans ce contexte, les lieux de soins ne sont plus à l’abri de tensions et d’incivilités.
Pour la CFDT Santé-Sociaux, c’est l’hôpital dans son ensemble qui doit bénéficier de moyens, et pas seulement le service le plus exposé de celui-ci.
La réponse à cette crise par une prime de risque n’est pas à la hauteur des enjeux. Des personnels en nombre suffisant, mais aussi des locaux et des matériels mieux adaptés, sont indispensables.
Le circuit des patients reste défaillant en amont, car la médecine de ville est insuffisamment dotée pour remplir sa mission de premier recours.
Il doit être repensé, ainsi que l’aide aux personnes âgées, qui sont orientées par défaut sur les services d’urgences.
Pour la CFDT Santé-Sociaux, l’accès aux soins ne doit pas être un parcours du combattant. Les personnels et les patients méritent plus d’attention et de respect.
Il est urgent d’investir humainement et financièrement dans l’hôpital public comme le demande depuis des années la CFDT Santé-Sociaux. Sans cela, le gouvernement prend le risque de voir s’étendre le mouvement à l’ensemble de la Fonction publique hospitalière. Il ne peut répondre à la souffrance des professionnels par le mépris et la coercition.

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COMITÉ NATIONAL FIPHFP DU 12 JUIN 2019

  • Le FIPHFP, le fonds pour l’Insertion des personnes handicapées de la Fonction publique, a réuni son conseil national le mercredi 12 juin pour procéder au renouvellement de ses instances et présenter son rapport annuel pour 2018.
    La loi n° 37-517 du 10 juillet 1987 a fixé une obligation d’emploi des personnes en situation de handicap à hauteur de 6% des effectifs dans les entreprises de plus de 20 salariés. Cette loi a créé l’AGEFIPH, association qui collecte une contribution auprès des entreprises ne respectant pas cette obligation d’emploi. Cette contribution permet de financer et d’accompagner des actions d’aide à l’insertion professionnelle des personnes en situation de handicap. Cette loi a été transposée aux employeurs publics et a créé le Fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique (FIPHFP) en 2005.
    Le FIPHFP est placé sous la tutelle des ministres chargés des personnes handicapées, de la fonction publique de l’État, de la fonction publique territoriale, de la fonction publique hospitalière et du budget. (décret n° 2006-501 du 3 mai 2006)
    Le FIPHFP est doté d’un comité national qui définit les orientations générales du fonds. Il est composé de représentants des employeurs, des personnels et des associations de personnes handicapées. Dans chaque région, un comité local gère les questions relatives au fonctionnement du fonds à l’échelon régional.
    • Françoise Descamps Crosnier, membre du CSFPT et du CCFP, auteure d'un rapport en 2017 sur les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes dans la fonction publique et ancienne rapporteure du projet de loi sur la déontologie des fonctionnaires en 2015 et 2016 a été élue à la présidence.
    • Christophe Roth, pour la CFE-CGC, est élu vice-président pour le collège des organisations syndicales et Jacques Zeitoun, vice-président de l’Association APF France handicap  (Association des paralysés de France jusqu’en 2018) est élu pour le collège associatif.
    • Chaque plénière du comité national est précédée de quatre commissions. Les mandatées CFDT ont été élues à l’unanimité aux commissions du partenariat et de la communication ; de l’évaluation ; des finances et à celle des aides.
    Les rapporteurs seront élus à la première séance de chaque commission.
    La commission des appels d’offre est composée du Directeur, du Président, de la Vice-présidente et des rapporteurs des autres commissions.
    Rapport annuel du FIPHFP pour l’exercice 2018
    • 5,36% de taux d’emploi direct dans la Fonction publique en 2018
    Grace à sa politique de conventionnement et ses aides plateformes, le FIPHFP  propose aux employeurs publics des outils et se mobilise pour développer des passerelles entre le milieu protégé et le milieu ordinaire. 250 760 bénéficiaires de l’obligation d’emploi (BOE) sont recensés dans la Fonction publique, 30 542 personnes en situation de handicap ont été recrutées et 16 407 agents en situation de handicap ont été maintenus dans leur emploi.
    • 124 M€ d’interventions ont été financées par le FIPHFP alors que seulement 112,95 M€ de contributions ont été perçues !
    95 conventions employeurs ont été validées par le Comité national et les Comités locaux du FIPHFP.
    L’Emploi accompagné est en place depuis 2016. Co-financé à hauteur de 7,5 millions d’euros par l’État, le FIPHFP et l’Agefiph, il a permis à 800 personnes en situation de handicap de bénéficier d’un soutien médico-psychologique pour faciliter leur insertion ou leur maintien dans l’emploi.
    Plus de 80 % des agents en situation de handicap ont plus de 40 ans. Le vieillissement de la population, auquel s’ajoute la pénibilité de certains métiers de la Fonction publique, le maintien dans l’emploi doit être une priorité pour les employeurs. Le retour à l’emploi et à la reconversion professionnelle suite à un arrêt de longue durée fait l’objet de propositions concrètes de la part du FIPHFP. Le dispositif PPR, «Période de préparation au reclassement», issu de l’ordonnance du 19 janvier 2017, est une première réponse.
    Depuis le 1er janvier 2018, l’accessibilité bâtimentaire reste une obligation de l’employeur et n’est plus financée par le FIPHFP.
    1,17 millions d’Euro de financements ont été accordés par le FIPHFP pour l’accessibilité numérique en 2018.
    Le CNED a développé, avec l’appui du Fonds, un outil en ligne de formation aux aides techniques numériques déjà existantes sur les ordinateurs. La formation précise également les offres de financement.
    • 6,67 millions d’Euro ont été donnés par le FIPHFP pour la formation en 2018.
    Chaque année, 1 000 personnes ont un contrat d’apprentissage dans la Fonction publique. Véritable tremplin vers un emploi pérenne, l’apprentissage représente le quatrième poste d’intervention du FIPHFP qui renforce ses aides en la matière depuis plusieurs années.
    La CFDT rappelle que 35% seulement des personnes handicapées en âge de travailler occupent aujourd’hui un emploi et leur taux de chômage est deux fois plus élevé que la moyenne nationale.
    La CFDT insiste pour que la Fonction publique assure un meilleur maintien dans l’emploi de tous ses agents ayant déclaré une maladie professionnelle, un handicap suite à un accident de travail ou à une maladie.
    Les employeurs publics ont une responsabilité légale de protection de la santé physique et mentale des agents publics ainsi qu’une responsabilité de maintien dans l’emploi des agents rencontrant des problèmes de santé
    Le prochain comité national est prévu le 17 octobre 2019

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RENDEZ-VOUS SALARIAL 2019 : LES REVENDICATIONS DE LA CFDT

Les années négatives pour le pouvoir d’achat dans la Fonction publique se suivent : gel  de la valeur du point, rétablissement du jour de carence, augmentation de cotisation retraite, modalités de compensation de la hausse de la CSG dégressive de fait à compte du 1er janvier 2020, refus de la mise en œuvre de la prime exceptionnelle.
Ce sont autant de signes du manque de reconnaissance des employeurs publics à l’égard des agents.
La CFDT Fonctions publiques a demandé que le rendez-vous salarial 2019 (pour les mesures qui s’appliqueront à compter de 2020) se tienne au mois de juin, avant les arbitrages budgétaires, conformément aux annonces faites en février dernier.
D’ores et déjà, la CFDT appelle le Gouvernement à construire et mettre en œuvre des mesures qui permettent une juste reconnaissance du travail, des compétences et de l’investissement professionnel de l’ensemble des agents publics. Donner à chacun le pouvoir de vivre, dans un cadre commun en protégeant notre avenir et celui des générations futures : c’est aussi le sens des propositions que nous portons.
Par ailleurs, la CFDT sera vigilante sur l’équité entre les trois versants de la Fonction publique. Il est inadmissible que certains agents soient tenus à l’écart des résultats d’un rendez-vous salarial.