mercredi 27 juin 2012

Quizz "Les Contractuels"

Le 31 mars 2011 la CFDT a signé un protocole d’accord portant sécurisation des parcours professionnels des agents contractuels dans les 3 versants de la fonction publique comportant 3 objectifs majeurs :
Quizz "Les Contractuels"
  • Apporter une réponse immédiate aux situations de précarité en favorisant l’accès
  • à la titularisation pour les contractuels déjà embauchés.
  • Encadrer les cas de recours au contrat et leur renouvellement.
  • Améliorer les droits individuels et collectifs des contractuels et leurs conditions d’emploi.
Le 12 mars 2012 la loi est parue. Elle s’appliquera dès la parution des décrets. L’amélioration des conditions d’emploi des agents contractuels est une préoccupation constante de la CFDT. Sa forte implication dans le processus de négociation a permis de réelles avancées au profit de ces personnels.
« Vous êtes contractuels. Nous vous invitons à prendre quelques minutes de votre temps pour déterminer si vous êtes concernés. »

mardi 26 juin 2012

Ordre infirmier : l'intersyndicale interpelle la nouvelle ministre de la Santé

Madame la Ministre,
L’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SNICS-FSU et UNSA Santé Sociaux ne cesse de clamer l’inutilité de l’ordre infirmier, qui a multiplié les agressions répétées contre les infirmièr-e-s depuis sa création.
Ordre infirmier : l'intersyndicale interpelle la nouvelle ministre de la Santé
Nous sommes en désaccord avec l’injonction qui est faite aux infirmièr-e-s tant de s’inscrire à un ordre professionnel que d’y régler une cotisation pour pouvoir exercer leurs professions. Leur légitime droit d’exercice professionnel leur est conféré lors de la délivrance de leur diplôme d’État et de son enregistrement à la direction territoriale de l’ARS de leur lieu d’exercice professionnel.
Les infirmièr-e-s, par leur abstention massive aux élections des conseils départementaux de l’ordre infirmier (moins de 14%), ont exprimé qu’ils considéraient l’ordre ni représentatif, ni souhaitable. Depuis son instauration, l’ordre n’a su, au cours des années écoulées, ni fédérer ni sensibiliser les professionnels sur quelque sujet que ce soit, et en outre il est resté muet concernant le débat sur la perte de reconnaissance de la pénibilité de la profession.
Il n’a fait preuve que de démesure (menaces de sanctions, menaces de poursuites, volonté quasi mégalomaniaque en terme de cotisations, de personnels et de locaux…). Dans un contexte de quasi rupture de paiement, faute de moyens, la réélection des conseillers ordinaux initialement prévue en 2011 n’a pas pu se tenir, ce qui a nécessité une prorogation de leurs mandats de deux ans par décret ministériel.
Nous ne pouvons accepter que l’adhésion et la cotisation à un ordre soient imposées aux infirmier-e-s dont les conditions d’exercice sont déjà encadrées par des règles professionnelles. Ceux-ci n’ont nul besoin de pressions disciplinaires ou déontologiques supplémentaires que l’ordre entend mettre en place.
L’intersyndicale partage en ce sens la proposition de création d’une commission particulière au sein du Haut Conseil des Professions Paramédicales pour la profession infirmière. Nous réitérons notre position de renforcement du HCPP avec la création d’une commission spécifique pour la gestion de la dimension disciplinaire des collègues exerçant en mode libéral. A ce sujet, nous pensons qu’il sera utile de les consulter, afin d’éviter tout malentendu.
Si de jeunes professionnel-les infirmier-e-s adhèrent-e-s ou ont adhéré, c’est essentiellement dû à la pression insistante de certaines directions lors des recrutements et du « lobbing » réalisé au sein des Instituts de formation. Ceci est une forme de chantage à l’embauche inadmissible. Pour la seconde année, la plupart ne souhaite pas renouveler ce versement perçu comme un « racket » injustifié. Ils se tournent vers les organisations syndicales pour rechercher les procédures leur permettant de s’y soustraire alors même qu’ils sont menacés de poursuites par les conseils départementaux de l’ordre.
Compte tenu de l’ensemble de ces éléments, de vos positions et de celles de votre groupe dans la législature précédente vis-à-vis des ordres paramédicaux (proposition de loi n°2536 de la XIIIème législature), l’intersyndicale vous demande instamment, Madame la Ministre, de prendre les décisions et l’initiative parlementaire qui permettent de répondre aux attentes de la profession infirmière, qui refuse massivement d’adhérer et de payer pour travailler, par l’abrogation des ordres professionnels paramédicaux.
L’ensemble des personnels attend votre réponse.
Nous sommes à votre disposition, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre considération.
L’intersyndicale CFDT, CFTC, CGT, FO, SNICS-FSU, SUD et UNSA Santé Sociaux.

"Je suis prêt à me confronter à tout autre syndicaliste qui tient une position différente"

 
 
 
Dans une longue interview accordée au quotidien régional Sud Ouest, François Chérèque a fait le point les premières annonces gouvernementales en attendant la conférence sociale des 9 et 10 juillet.
Comment va la CFDT aujourd'hui ?
François Chérèque. Cela fait six ans que le nombre d'adhérents progresse, et nous avons dépassé les 860 000. Pour nous, c'est un record historique.
Contrairement à la CGT, vous n'avez pas donné de consigne de vote à la présidentielle. Cela a-t-il été bien perçu ?
Très bien, et aujourd'hui nous nous en portons encore mieux. Nous avons gardé toute notre autonomie de pensée et de décision face au gouvernement qui vient d'être élu. Quand on sait les difficultés de notre pays et les décisions difficiles qui risquent d'être prises dans l'avenir, autant ne pas être jugés comme les soutiens du gouvernement.
Vous avez pourtant pris soin d'approuver publiquement ses premières décisions ?
Pour le moment, cela va dans le bon sens. Sur la retraite à 60 ans pour les carrières longues, c'est la reprise d'un principe qui avait été décidé lors de la réforme Fillon de 2003 et que la CFDT avait été la seule à défendre. Tout le monde s'en félicite aujourd'hui. Quand on a soutenu une mesure de la droite, on ne va pas la critiquer quand c'est la gauche qui change d'avis et la soutient.
Et les 80 000 emplois aidés ?
Dès le premier entretien avec Jean-Marc Ayrault, je lui ai expliqué que la précédente majorité avait quasiment utilisé l'enveloppe prévue pour 2012. En ajouter 80 000, c'est une bonne chose. Ce que l'on souhaite pour la conférence sociale, c'est que l'on accorde des moyens supplémentaires pour Pôle emploi, soit entre 4 000 et 5 000 recrutements, afin de pouvoir suivre correctement tous les chômeurs.
Le gouvernement a décidé d'organiser la conférence sociale des 8 et 9 juillet en sept tables rondes. Vont-elles épuiser le sujet ?
Ces tables rondes portent toutes sur des sujets utiles, mais il y en a deux qui me semblent aussi importants et qui n'ont pourtant pas été retenus : il s'agit de la grande pauvreté et de la réforme de notre système de santé. Le Premier ministre a répondu que ces sujets seraient traités de façon spécifique dans un deuxième temps. Je le regrette parce que la pauvreté, c'est en définitive le problème de l'emploi, du financement de la protection sociale, comme celui de la formation et des salaires.
Qu'en ont dit les autres syndicats ?
J'ai été le seul à le demander, mais quand 8 millions de personnes vivent au-dessous du seuil de pauvreté, cela devrait être une revendication unanime des syndicats.
Le gouvernement a fait des efforts de parité… Quelles sont vos revendications dans ce domaine ?
En priorité, nous demandons l'application de la loi dans les entreprises. Les contraintes qui leur sont imposées ne sont pas assez incitatives. Nous demandons qu'on réfléchisse à une nouvelle utilisation des 30 milliards d'aides aux entreprises qui sont concentrées sur les bas salaires.
Que pensez-vous du projet d'interdire les licenciements aux entreprises qui font des bénéfices ?
Une loi dans ce sens est très difficile à mettre en œuvre et peut même se retourner contre les salariés. Une entreprise peut faire des bénéfices un jour et être à la veille de connaître des difficultés financières. Au contraire, c'est quand les entreprises font des bénéfices qu'il faut être très exigeant avec elles pour anticiper les difficultés économiques.
Sur le Smic, vous allez aussi à contre-courant ?
Proposer une augmentation de 20 % du Smic, comme le font d'autres organisations syndicales, c'est faire croire aux salariés qu'ils pourraient obtenir quelque chose d'impossible. Elles le savent très bien, et c'est donc mentir aux salariés. En revanche, trop d'entre eux restent au smic toute leur vie. La demande de ces salariés, c'est d'avoir un déroulement de carrière tel que cette situation évolue. Dans ce domaine aussi, nous voulons réorienter les aides vers les entreprises qui organisent des déroulements de carrière, plutôt que de les concentrer sur les entreprises qui laissent leurs salariés au smic. L'augmentation automatique du smic serait de presque 2 %, le « coup de pouce » sera donc entre 2 et 5 %, tout le monde le sait.
Sur la retraite, il est difficile de fixer l'âge à 60 ans pour tous avec un taux plein…
Si vous le faites, vous défavorisez l'ouvrier qui a commencé à travailler à 16 ans, qui aura cotisé 44 ans, et vous favorisez le cadre qui a commencé à 25 ans et qui n'aura cotisé que 35 ans. En tant que syndicaliste, je veux réduire cette inégalité. Sur ce sujet, je suis prêt à me confronter à tout autre syndicaliste qui tient une position différente. Notre position est la plus juste au sein de notre système par répartition.
Vous aurez des échanges musclés au cours de cette conférence ?
C'est un débat démocratique où tout le monde pourra exprimer ce qu'il souhaite. Aujourd'hui, quand je vois des collègues syndicalistes défendre les carrières longues, je me demande pourquoi ils ne l'ont pas fait plus tôt, au lieu de nous critiquer. En 2003, nous étions en désaccord avec la gauche, puisqu'elle nous a critiqués ; elle a donc évolué. D'autres organisations syndicales l'ont fait aussi, c'est normal.
Propos recueillis par J.-P. D

Smic : un coup de pouce, et après ?

 
 
 
L'annonce du coup de pouce de 2% au Smic ne change rien au fait que le salaire minimum reste "l'unique horizon de beaucoup trop de salariés".
Le gouvernement a annoncé ce mardi une hausse de 2% du Smic lors de la Commission nationale de la négociation collective (CNNC). Pour un salarié à temps plein, cela représente une augmentation de 21,50 € nets par mois, effective dès juillet. La hausse constitue un à-valoir sur la prochaine hausse légale, début 2013. Nonobstant la révision à venir du mode de calcul du Smic, annoncée par François Hollande, la secrétaire nationale Laurence Laigo a estimé que l’« on ne peut pas en rester à un coup de pouce au Smic ». Dynamisation des négociations salariales, conditionnement des allègements de charge à une mise en conformité de chaque branche au niveau du Smic et à l’existence de plans de déroulement de carrières, action sur les emplois précaires et les dépenses contraintes sont autant de sujets que la CFDT défendra lors de la table-ronde sur les rémunérations et le pouvoir d’achat, dans le cadre de la conférence sociale des 9 et 10 juillet.