Depuis
plus de huit ans, l’intersyndicale s’est battue pour l’abrogation de la
loi érigeant un ordre infirmier. Soutenus dans un premier temps par le
Président, la ministre de la Santé et le gouvernement, nous pensions
obtenir au mieux l’adhésion facultative, au plus l’abrogation de la loi.
Un
fort travail de lobbying des ordres, en particulier de l’ordre des
médecins, a vu la situation se retourner. Le pouvoir médical ne s’arrête
pas aux portes de l’hôpital, il est aussi très présent à l’assemblée
nationale et au Sénat.
L’ordre est soutenu au plus haut niveau.
Même si l’intégration à
l’assemblée nationale de l’amendement de madame la Député le LEHOUEROU
supprimant l’ordre infirmier donne des espoirs, le risque demeure.
Avant la fin de l’année 2015, après une lecture au Sénat qui peut réintégrer l’ordre dans la loi, une commission mixte paritaire décidera en dernier ressort de son sort.
Les courriers émanant
de la Présidence de la République et du Sénat, adressés à la présidente
du conseil international des infirmières laissent planer peu de doute
sur la fin de ce feuilleton.
Les infirmiers ouvrent la voix, à n’en pas douter pour d’autres professions, du « payer pour travailler ».
C’est ce que le Président et le gouvernement appellent : « gouverner au nom de l’intérêt général. » Pour la CFDT cela s’appelle : « céder aux intérêts particuliers ».
Les professionnels ont
désormais leur sort entre les mains. Seule une très forte mobilisation
pourra provoquer une prise conscience chez les politiques.
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