Les députés ont adopté, en première lecture le 31 octobre, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale. C’est à présent aux sénateurs d’examiner ce texte qui fait reposer une grande partie des efforts sur l’hôpital. Le gouvernement poursuit en effet une politique d’économies à l’œuvre depuis déjà de nombreuses années.
En 2018, les branches « accident du travail », « vieillesse » et « famille » devraient être excédentaires. En revanche, la branche « maladie » accuserait encore un déficit prévisionnel de 800 millions d’euros malgré plus de 4 milliards d’économie projetés. « Ce projet de loi exige des efforts démesurés du secteur hospitalier alors qu’il est déjà dans une tension permanente du fait d’un manque de financement à la hauteur des besoins de la population, souligne le secrétaire confédéral Philippe Le Clézio. Même s’il est toujours possible d’améliorer le fonctionnement des établissements de soins, les gains de productivité obtenus ne peuvent compenser l’évolution naturelle des dépenses liées aux progrès techniques et au vieillissement de la population. »
Tenir un langage de vérité
Ce sous-financement de la branche santé est l’une des raisons principales qui a conduit la CFDT à voter contre le projet de loi dans les différentes caisses de Sécurité sociale. « Chercher à réduire le déficit de la branche santé sans se poser la question de ses ressources est une politique intenable dont pâtissent les assurés comme les personnels, insiste Philippe Le Clézio. Il est temps de tenir un langage de vérité et de demander aux Français quelle part de la dépense de santé ils sont prêts à assumer solidairement. »
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