Déclaration de Véronique Descacq, secrétaire nationale - Budget 2011, la lutte contre les déficits doit être juste pour être acceptable
Pour la CFDT, l’indispensable redressement des comptes publics doit s’accompagner d’une profonde réforme de la fiscalité française pour la rendre plus juste, plus solidaire et plus efficace. Un vrai débat de société est nécessaire sur la protection sociale, les missions de l’état et des services publics.
Le coup de rabot de 10% sur quelques niches fiscales ne constitue pas une politique économique claire pour les ménages et les entreprises. Il est incohérent de réduire le crédit d’impôt pour l’amélioration écologique de l’habitat alors que d’autres niches contestables d’un point de vue social, économique ou environnemental sont maintenues, en premier lieu le bouclier fiscal mais aussi les exonérations sociales sur les heures supplémentaires ou la baisse de TVA dans la restauration.
PLF et PLFSS prévoient de taxer un peu plus les ménages, soit directement par l’augmentation de la TVA sur les abonnements Internet (1 md €), soit indirectement en taxant les contrats de santé responsable des complémentaires-santé (1,1 md €).
Si on y ajoute l’abaissement des remboursements des vignettes bleues et la hausse du ticket modérateur à l’hôpital, la santé va devenir un luxe pour de plus en plus de français, alors que 23% d’entre eux renoncent déjà aux soins aujourd’hui.
Enfin, le budget 2011 continue la réduction des emplois publics. Il rend encore plus difficile les conditions de travail des fonctionnaires qui sont en poste, en gelant leurs salaires.
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