Militants, adhérents, sympathisants CFDT, salariés du public et du privé, des TPE-PME, jeunes, retraités, tous sont appelés à manifester massivement, samedi 2 octobre, pour réclamer une réforme équitable des retraites.
L’intersyndicale appelle l’ensemble des salariés à manifester, le 2 octobre, pour affirmer haut et fort « leur détermination sans faille à ne pas accepter une réforme injuste et inefficace ». Une réponse sans ambigüité à la tentative de l’exécutif de minimiser les chiffres de participation de la mobilisation du 23 septembre. Alors que 2,9 millions de manifestants ont clamé ce jour-là leur rejet des injustices portées par le projet gouvernemental de réforme des retraites, l’Élysée affirmait, sans doute pour s’autopersuader : « Cela signifie que soit les Français considèrent que tout cela est déjà derrière eux, soit qu'ils adhérent davantage (au projet de réforme des retraites), soit les deux. »
Déni de réalité
Au mieux, un déni de réalité, alors que sondage après sondage, les Français confirment leur refus d’un projet de loi dont ils perçoivent les injustices et réclament, comme le fait la CFDT depuis de long mois, un véritable débat de société. Au pire un camouflet pour tous les salariés qui se sont mobilisés les 7 et 23 septembre, dans une période où chaque jour de salaire compte. François Chérèque ne s’y est d’ailleurs pas trompé, qui a dénoncé une attitude qui « relève quasiment du mépris ».
En s’enfermant dans une vision mathématique de la mobilisation, refusant d’entendre le message des salariés, le gouvernement et le président de la République commettent une seconde fois l’erreur originelle du projet de réforme : celle d’une approche strictement comptable, qui refuse de poser les bases d’un véritable débat en vue d’une réforme systémique qui permette à la fois de réduire les inégalités actuelles tout en pérennisant le système de retraites par répartition et son financement à long terme. Une vision de courte vue, en somme, essentiellement dictée par des considérations électoralistes.
La CFDT déterminée
Face à cette attitude, « la CFDT reste déterminée à défendre une réforme juste en s’appuyant sur la mobilisation des salariés », affirme le secrétaire national Laurent Berger. En appelant les salariés à se mobiliser massivement ce 2 octobre – un samedi, comme le réclamait la CFDT –, il s’agit « d’élargir et d’ancrer plus fortement dans la population les revendications que l’on porte », poursuit le secrétaire national. « Tout le monde ne peut pas manifester en semaine ou faire grève plusieurs fois dans le mois. C’est pourquoi la CFDT souhaitait permettre à tous de participer à la mobilisation intersyndicale. »
Cette journée de manifestation doit être l’occasion de montrer au gouvernement que loin de faiblir, la population est plus déterminée que jamais pour exiger une réforme porteuse de justice sociale entre les salariés de tous secteurs et de toutes catégories, mais aussi entre générations. « Il y aura tout le monde le samedi, le public, le privé, toutes les générations, des manifestations en quartiers, en famille ; ce sera la démonstration qu'il y a un immense succès populaire », estime le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque.
Tous mobilisés
La journée de manifestation du 2 octobre doit permettre de continuer de « bâtir un rapport de forces pour porter des revendications justes » qui trouvent un écho grandissant auprès des salariés. Militants, adhérents, sympathisants, salariés du public et du privé, des TPE-PME comme des grandes entreprises, jeunes et retraités, tous ont là une occasion unique d’être au rendez-vous pour faire passer plus haut, plus fort, plus clair le message au gouvernement et aux sénateurs, qui doivent entamer l’examen du texte le 5 octobre: « Oui, une réforme des retraites est nécessaire, mais elle doit être équitable ! » À bons entendeurs…
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