Le sommet social du 18 janvier a débouché sur quatre mesures d'urgence et l'annonce de six réformes plus structurelles. Explications.
"Nous avons obtenu quelques mesures utiles pour accompagner les entreprises et les salariés en difficulté, notamment sur le chômage partiel. Mais elles ne vont pas aussi loin que la CFDT l'aurait souhaité", a jugé François Chérèque à l'issue du sommet social. Nicolas Sarkozy a annoncé quatre mesures d'urgence, à commencer par le chômage partiel, répondant de ce point de vue en partie aux demandes de la CFDT. "Nous allons tout faire pour maintenir les salariés en activité, fût-ce en activité partielle, et tout faire pour former les salariés plutôt que de les licencier", a déclaré le locataire de l'Élysée. Un dispositif "zéro charges" pour l'embauche de jeunes dans les entreprises de moins de dix salariés a été confirmé. Nicolas Sarkozy a également annoncé un "plan de formation exceptionnel des chômeurs de longue durée" (plus de deux ans) auxquels sera proposé une formation, un contrat aidé ou un dispositif de "resocialisation". Enfin, les effectifs de Pôle emploi seront renforcés, avec l'embauche annoncée de mille salariés. Autant d'efforts financés par redéploiement.
Les réformes structurelles détaillées fin janvier
Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé six "grands chantiers à venir", dont il devrait annoncer le détail lors de son intervention télévisée programmée le 29 janvier. Le premier d'entre eux est "une réforme radicale de la formation professionnelle". Une mission a été confiée à l'ancien président du Sénat, Gérard Larcher, qui rendra ses préconisations sous deux mois. "L'objectif, a indiqué le président de la République, c'est que chaque chômeur ait une formation et, à l'issue, soit conduit à accepter l'offre d'emploi qui lui sera proposée." L'entrée des jeunes dans l'apprentissage est une autre priorité affichée du gouvernement. Concernant le financement de la protection sociale (et donc l'instauration d'une éventuelle TVA sociale), "les décisions seront prises d'ici à la fin janvier". À ce sujet, François Chérèque a rappelé que "la CFDT n'acceptera pas une hausse de la TVA qui n'aura rien de social" et ne serait qu'une atteinte au pouvoir d'achat des Français.
Nicolas Sarkozy a également annoncé une réflexion sur le financement de l'industrie, "avec la possibilité de créer un établissement dédié, une banque de l'industrie". Faisant référence au lien entre logement et emploi, il a indiqué s'orienter vers "des mesures extrêmement puissantes pour doper l'offre de logement", espérant trouver là un moteur pour la croissance. Enfin, les contours du projet de taxe sur les transactions financières restent à préciser : "La France est décidée à montrer l'exemple et à entraîner ses partenaires." Sur l'ensemble de ces sujets, François Chérèque a regretté "le flou total sur les futures décisions".
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